Bienvenue au Moulin dit "Marquet" à Caden

Il se trouve sur la justement appelée « Grée des Moulins », non loin du village de « la Touche» de la Berraye. A cet endroit en hauteur où souffle le vent, se dressaient en fait deux moulins à vent. De l’un qui aujourd’hui est en cours de restauration, il subsiste la tour. L’autre, aujourd’hui disparu, fonctionnait encore en 1914. Une carte postale datant de 1912 atteste de la présence des deux bâtiments proches l’un de l’autre. L’histoire du moulin nous est livrée par bribes notamment à l’occasion du règlement des successions.

Le moulin est propriété d’une famille de meuniers et boulangers depuis au moins la fin du XIXème siècle qui est également propriétaire d’un moulin à eau situé à “la Noë”, sur la commune de Béganne. Un ou plusieurs d’entre eux logeaient dans un petit village en contrebas “la Béguaie”.

Si on ne peut pas dater avec exactitude la construction du moulin, on sait qu’une vente d’un cercle de surface de 5 perches 47 mètres a été enregistrée le 31 mars 1823, pour faire construire un Moulin à vent, à prendre dans la partie levant de la clôture d’abas, avec droit de faire tirer sur ladite clôture, les pierres nécessaires pour la construction dudit moulin à vent.

On retrouve la trace de plusieurs meuniers ou meunières. Ainsi en est-il d’Ange MARQUET meunier du Moulin à vent de 1859 à 1864. Ce moulin est situé à 500 m du Moulin à eau de la Gripelais, qui est situé en Béganne, avec lequel il est jumelé (établissement principal). Doté d’1 paire de meules. Construction ancienne. Cage en pierres, couvert en bois. 1 pièce renferme l’engrenage et les meules. Le bâtiment vaut 1 400 Frs ; l’outillage 800 Frs. Total = 2 200 Frs. Le meunier demeure au village de la Bégaie en Caden, où il occupe une maison composée de 2 pièces et d’1 écurie (valeur vénale de 800 Frs).

Par ailleurs, un acte de partage après succession du 29 décembre 1885 mentionne également parmi les biens le Moulin à vent de la Berraye, consistant en un bâtiment en forme de tour, couvert en bois, avec son déport. Le tout d’une superficie de 3 ares 80 centiares, cadastré section M, n°93.

Enfin on retrouve une mention du moulin en 1887 et de son équipement : une paire de meules. Valeur de 2 300 Frs. L’habitation se compose de 2 pièces au rez-de-chaussée, greniers au-dessus.

Sans en connaitre la date précise on sait qu’Alphonse MARQUET, ancien boulanger à Caden, aurait vendu le Moulin à vent avec du terrain, à la Commune.

Le moulin à vent, en voie de restauration, est toujours propriété de la commune. Ses murs de pierre sèches sont en très bon état et désormais nettoyées du lierre qui les avaient envahies, forment une tour d’une importante ampleur, à peine altérée par des vols de pierre au niveau des ouvertures. Le tout en ardoise et les ailes du moulin ont hélas disparu. A l’intérieur se distinguent encore l’emplacement des pièces permettant le fonctionnement du moulin. Un escalier de pierres insérées dans les murs du bâtiment et menant aux deux niveaux supérieurs du moulin.

L’enjeu pour l’association, en liens étroits avec la commune, est de redonner vie au moulin en le restaurant progressivement et de le faire connaitre aux habitants du village (et en dehors), lorsqu’ils vont se promener sur les sentiers qui passent à toute proximité.